Qu'est-ce en effet que le moral de l'amour ? la vanité |
BUFFON
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Disc. nat. anim. Oeuvres, t. V, p. 353 |
moral, ale |
Si le physique va trop bien, le moral se corrompt |
ROUSSEAU
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Ém. II |
moral, ale |
Si le physique va trop bien, le moral se corrompt |
ROUSSEAU
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Ém. II |
physique |
Il a fait imprimer un ouvrage moral qui est rare par le ridicule |
LA BRUYÈRE
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I |
imprimer |
Cet observateur moral Parfois se dit journaliste Et tranche du libéral |
BÉRANGER
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Judas. |
libéral, ale |
Cet observateur moral Parfois se dit journaliste, Et tranche du libéral |
BÉRANGER
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Judas. |
observateur, trice |
Il y a quelque ordre moral partout où il y a sentiment et intelligence |
ROUSSEAU
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Ém. IV |
ordre |
Il a fait imprimer un ouvrage moral qui est rare par le ridicule |
LA BRUYÈRE
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I |
rare |
Une vestale est un être en même temps historique, poétique et moral |
DIDEROT
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Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 38, dans POUGENS |
vestale |
Les métaphysiciens disent que le mal est de trois sortes : le mal métaphysique ou de limitation, le mal physique, le mal moral |
BONNET
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Oeuv. mêl. t. XVIII, p. 200, dans POUGENS |
limitation |
Mais le mal moral, les crimes, Néron, Alexandre VI !... cela empêche-t-il qu'il y ait une cause universelle ? |
VOLTAIRE
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Philos. Comm. Malebranche, Résultat. |
universel, elle |
La virginité, qui est un être moral, une vertu qui ne consiste que dans la pureté du coeur |
BUFFON
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Hist. nat. hom. t. IV, p. 242 |
virginité |
L'émission d'assignats, en même temps qu'elle est un étai moral et infaillible de notre révolution.... |
MIRABEAU
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Collection, t. IV, p. 67 |
étai |
Pour connaître l'homme qu'on appelle moral, il faut surtout avoir vécu et réfléchi |
VOLTAIRE
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Dictionn. phil. Homme. |
moral, ale |
Le moral, qui, dans le principe, n'est que l'accessoire des passions, devient le principal entre les mains de l'homme |
CONDILLAC
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Traité anim. II, 8 |
principal, ale [1] |
La nature nous a tous mis au niveau par un lien moral, et c'est être tyrans que de rompre cette chaîne par la force |
GILBERT
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le Carnaval des auteurs. |
niveau |
Chagrins, vapeurs mélancoliques, Dégoût de tous les biens, abattement moral, Voilà ce que l'ennui provoque en général |
DELAVIGNE
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Princ. Aurél. III, 5 |
provoquer |
Il n'y a rien de si facile que de se donner l'air très moral, en condamnant tout ce qui tient à une âme élevée ; le devoir... peut être dénaturé |
STAËL
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Corinne, XIV, 1 |
moral, ale |
Celui qui ment sciemment en cet état [d'attrition, sans contrition], s'expose volontairement au péril moral de la damnation éternelle |
SUAREZ
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dans PASC. Prov. X |
sciemment |
Par la connaissance du bien ou du mal moral qui découle naturellement du bon ou du mauvais usage que l'homme fait de ses facultés, l'âme parviendra à la notion de la règle des actions humaines |
BONNET
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Ess. psychol. ch. 13 |
découler |
Depuis ma prison je m'étais accoutumé à regarder les choses dans un point de vue moral, et je ne trouvais pas l'emploi de mercure aussi honorable qu'on le disait |
LESAGE
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Gil Blas, XII, 3 |
mercure |
Nous ne sommes donc jamais trop vieux si notre moral n'est pas trop jeune |
BUFFON
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Probabilités de vie. |
moral, ale |
Le jugement du moral appartient à tous les hommes de goût, celui du technique n'appartient qu'aux artistes |
DIDEROT
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Pensées sur la peint. |
technique |
Pourquoi former des êtres sensibles et malheureux ? pourquoi le mal moral et le mal physique ? de quelque côté que je tourne mon esprit, je ne vois que l'incompréhensible |
VOLTAIRE
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Dial. 7 |
incompréhensible |
Les dieux d'Homère sont des hommes plus grands et plus forts que nature, soit au physique, soit au moral |
MARMONTEL
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Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 371, dans POUGENS |
nature |
C'est peu d'avoir étudié dans l'homme moral ce que les peintres appellent le nu ; il faut s'instruire des différents modes que l'institution a pu donner à la nature, selon les lieux et les temps |
MARMONTEL
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Oeuv. t. VIII, p. 385 |
nu, nue [1] |
L'aimable auteur du Télémaque retranchait des répétitions et des détails inutiles dans son roman moral, et rayait le titre de poëme épique que quelques zélés indiscrets lui donnent |
VOLTAIRE
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Temple du Goût. |
rayer [1] |
Et tous les deux nous fîmes par moitié Un drame court et non versifié Dans le grand goût du larmoyant comique, Roman moral, roman métaphysique |
VOLTAIRE
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le Pauvre Diable. |
métaphysique |
Horace, tantôt le débauché, tantôt le moral, a dit.... |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Tonnerre. |
moral, ale |
Croire avec Hutcheson, Smith et d'autres, que nous ayons un sens moral propre à discerner le bon et le beau, c'est une vision dont la poésie peut s'accommoder, mais que la philosophie rejette |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 41, dans POUGENS |
sens [1] |
Le plus grand ouvrage de M. Leibnitz, qui se rapporte à la théologie, est sa Théodicée, imprimée en 1710 ; on connaît assez les difficultés que M. Bayle avait proposées sur l'origine du mal, soit physique, soit moral |
FONTENELLE
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Leibnitz. |
théodicée |
Non d'un vrai sec et crûment historique, Mais de ce vrai moral et théorique, Qui, nous montrant les hommes tels qu'ils sont, De notre coeur nous découvre le fond |
ROUSSEAU J.-B.
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Ép. II, 4 |
crûment |
Les désordres réels ou apparents qui règnent dans l'ordre moral et dans l'ordre physique |
DIDEROT
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Opin. des anc. philos. Belbuch. |
désordre |
J'ai toujours cru qu'on ne pouvait prendre un intérêt si vif à Héloïse sans avoir ce sixième sens, ce sens moral dont si peu de coeurs sont doués, et sans lequel nul ne saurait entendre le mien |
ROUSSEAU
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Conf. X |
sens [1] |
Trois années [durée moyenne qu'on a devant soi aux différents âges de la vieillesse] ne sont-elles pas une vie complète ? ne suffisent-elles pas à tous les projets d'un homme sage ? nous ne sommes donc jamais vieux, si notre moral n'est pas trop jeune |
BUFFON
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Suppl. à l'Hist. nat. Oeuv. t. XI, p. 144 |
vieil |
Doit-on, après cela, s'étonner que, véritablement, il y avait bien quelque peine à les développer ; où l'un trouvait un sens moral, l'autre en trouvait un physique ; mais, après cela, ils convenaient que vous aviez tout su |
FONTENELLE
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Homère, Ésope. |
après |
Le physique, ce père du moral, transmet le même caractère de père en fils pendant des siècles ; les Appius furent toujours fiers et inflexibles ; les Catons toujours sévères ; toute la lignée des Guises fut audacieuse, téméraire, factieuse, pétrie du plus insolent orgueil et de la politesse la plus séduisante |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Caton et suicide. |
lignée |
Ceux qui parlent de médecine font souvent de la nature une espèce d'être moral qui a des volontés, qui supporte impatiemment la contradiction, qui a quelquefois assez de sagacité pour sauver le malade et bien diriger ses efforts, mais qui, malgré les bonnes intentions qu'on lui suppose, est sujet à se tromper presque aussi souvent que les médecins |
CONDORCET
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Tronchin. |
nature |
On pourrait donner peut-être pour exemple de ces demi-synonymes les mots de pleurs et de larmes, qui, au sens moral, semblent pouvoir être employés indifféremment, sans pouvoir l'être de même au sens physique ; car on dit également les pleurs ou les larmes d'une mère ; mais il semble qu'on dit beaucoup mieux les pleurs que les larmes de l'aurore |
D'ALEMBERT
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Élog. Girard, note 4 |
synonyme |